Patrimoine : la restitution des œuvres en débat

Instant solennel le 7 mai dernier au musée de la chefferie Bangoua. La visite guidée est conduite par le chef, SM Julio Djampou Tchatchouang. Il dévoile les œuvres retraçant l’histoire de ce peuple guerrier, travailleur et animé par ses multiples artistes. Le monarque hésite au moment de présenter la statuette de « la reine Bangwa », relate rapidement l’histoire de cette œuvre qui jadis, servait à « purifier le groupement, bénir ses fils, redonner la fécondité à ceux qui étaient en difficulté, et surtout, contribuait à la protection du peuple à travers le symbole de la mère qui s’occupe toujours de ses enfants en veillant perpétuellement à leur bien-être. En bref, il s’agit d’une œuvre culturelle, et rituelle », précise Sa Majesté Julio Djampou Tchatchouang, avant d’annoncer que celle présente actuellement à la chefferie est une pâle copie de l’originale qui se trouve actuellement dans les musées occidentaux.
Belle introduction pour le débat qui se déroule par la suite, dans la salle de conférences du palais Bangoua. Autour de la thématique du « Dialogue international sur la provenance et la restitution des biens culturels issus de contextes coloniaux », plusieurs experts culturels du Cameroun et de la diaspora, vont échanger leurs idées. Les chefs Julio Djampou Tchatchouang (Bangoua), Ness Essombey (Sodiko) et Roger Kemajou (Bahouoc), en présentiel, ont rappelé le poids cultuel de ces œuvres, illégalement emportées pendant la période coloniale. 
Par vidéoconférence, les Allemands Bianca Baumann (musée national de Hanovre), Isabella Bozsa et Dr Peter Joch (musée de Braunschweig) ont soutenu ce proj...