Centrafrique : on évalue le processus de paix

Une mission conjointe de l’Organisation des Nations unies, de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et de l’Union européenne séjourne en République centrafricaine. Avec à sa tête Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies (ONU) chargé des opérations de maintien de la paix, elle pour mission d’évaluer le niveau d’avancement de l’accord de paix de Khartoum signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés. Au menu des échanges avec les autorités centrafricaines, l’attaque perpétrée en janvier dernier par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Cette mission intervient dans un contexte particulier marqué par des tensions à la frontière avec le Tchad après les affrontements meurtriers du week-end dernier et une hostilité des populations contre les forces de la mission onusienne qu’elles soupçonnent de vouloir renverser les institutions en place.  
A sa descente d’avion mercredi à l’aéroport de Bangui Mpoko, la délégation s’est exprimée sur l’objet et les attentes de cette visite. « Le processus électoral est maintenant terminé, place au dialogue inclusif. Toutes les parties, y compris le président Touadéra et le parti au pouvoir doivent s’y impliquer. Par-dessus tout, la mise en œuvre de l’accord politique est décisive, sachant que c’est uniquement par le dialogue, et non par l’option militaire, que nous pouvons parvenir à une paix durable », a lancé Bankole Adeoye, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine. « Je le répète, je réit&eg...