« L’environnement politique est mal occupé »

Qu'est-ce qui vous a motivé à créer le parti Serviteur du peuple camerounais (SDPC), alors que l'environnement politique semble déjà saturé ?
Le Cameroun a encore besoin des projets de société qui constitueront une véritable base de gestion de notre nation. Les partis que nous avons aujourd'hui ne sont pas tous présents sur le terrain, quoi qu'existant de forme. Ce qui crée un déséquilibre dans l'expression des suffrages. Plusieurs Camerounais ne votent pas parce qu'ils ne se retrouvent pas, ne se reconnaissent ou mieux ne s'identifient pas par rapport aux différents acteurs politiques qui meublent la scène. C'est pourquoi, il faut élargir le spectre, afin d'intéresser le Camerounais lambda à la chose politique et l'impliquer dans la gestion de la nation. Et lorsque nous aurons atteint la totalité, du moins le maximum des expressions, alors nous nous regrouperons en tendances idéologiques comme la gauche, la droite, les verts etc. Pour l'instant, je pense que sur 360 partis existants de nom, environ une dizaine s'expriment véritablement sur la scène politique, ce qui, pour le Cameroun est très insuffisant !
Votre parti politique vient au monde dans un environnement déjà bien occupé. Comment comptez-vous vous déployer sur le terrain pour sortir du lot et vous faire un nom ?
En vérité, l'environnement politique n'est pas occupé. Il est truqué, les bases sont faussées. Le jeu politique n'est pas sain, il n'est pas équitable. Les plus forts usent de leur influence pour disqualifier ceux qui sont faibles à cause de l'influence financière. Ils achètent les consciences, ils corrompent les consciences pour s'imposer sur l'échiquier politique national. Le sondage que nous avons déjà effectué jusque-là nous fait comprendre que si nous n'avons pas d'argent, nous ne pouvons pas faire la politique, ce qui pour moi est archi faux. Car, ce n'est pas l'argent qui fait rouler le Cameroun, mais les hommes. Si nous avons les hommes, nous pouvons réussir, car c'est les hommes qui produisent les moyens né...