Fracture énergétique : les leviers à actionner

Retour sur le message du chef de l’Etat à la Nation.

Les données disponibles font apparaître un déficit  important dans le secteur de l’énergie dans notre pays. Le chef de l’Etat, Paul Biya, dans son discours à la nation le 31 décembre dernier, parle de « fracture énergétique » et des « délestages ». Ce sont des faits vécus au quotidien par les ménages, les entreprises, les administrations... tous les agents économiques du pays. Les chiffres, à ce sujet, sont édifiants. Au plan national, la puissance installée et exploitée du réseau public est de 1 327 mégawatts (énergie hydro-électrique et thermique cumulée). Cette offre ne satisfait pas la demande nationale, estimée à 3 000 MW. Le déficit est de plus de 1 600 MW. Et cette demande croit chaque année de 8%. Le taux d’accès à l’électricité est de 20% en milieu rural, légèrement plus élevé en zone urbaine.  L’offre actuelle de l’énergie ne reflète pas le potentiel hydro-électrique de notre pays qui dispose pourtant d’un réseau hydrographique exceptionnel. En effet, le Cameroun possède le troisième potentiel hydro-électrique d’Afrique après la République démocratique du Congo et l’Ethiopie. Les principaux fleuves du pays ont prêté leurs noms aux chefs-lieux de département respectifs qu’ils arrosent toute l’année.  
Aucun développement économique n’est d’ailleurs concevable sans une énergie disponible et accessible en quantité et en qualité. L’électricité est un bien de première nécessité. Elle est indispensable à la vie courante et constitue une composante essentielle de la compétitivité des entreprises. L’énergie impacte également sur la croissance d’un pays. Comment faire alors pour réduire cette fracture énergétique ? Sur quels leviers actionner pour finir avec les délestages qui font perdre des points importants à notre économie ? Les pistes de solution sont édictées par le chef de l’Etat, lui-même, lors de son discours du 31 décembre dernier. Paul Biya a cité le barrage de Lom Pangar, les centrales de Memve’ele et de Mekin, trois grands projets de première génération, pratiquement opérationnels ou sur le point d’entrer en service. Ces projets seront d’un apport indéniable. En prenant, par exemple, Lom Pangar, projet particulièrement structurant dont l’objectif est de réguler les eaux de la Sanaga, le plus grand fleuve du pays, ce barrage de retenue va permettre de construire une demi-douzaine d’autres barrages sur le bassin versant de ce fleuve. Puisque la Sanaga offre, à elle toute seule, une capacité de production estimée à 6 000 MW. Les études sur les puissances respectives de barrages de Song-Mbengue, Kikot, Grand et Petit Eweng…, soit 3000 MW au total, sont déjà réalisées.
Toujours dans son message du 31 d&eacut...

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