Mieux collaborer pour relever les défis

La gravité des menaces auxquelles la région du Lac Tchad est confrontée oblige les pays riverains à mutualiser leurs efforts pour mieux les combattre. C’est ainsi que depuis 2010, des conférences de haut niveau sur l’avenir et le développement de cette région se sont multipliées. La troisième réunion du Forum des gouverneurs du Bassin du Lac Tchad (BLT) pour la coopération régionale sur la stabilisation, la consolidation de la paix et le développement durable s’inscrit dans cette suite logique. Les observateurs s’attendent maintenant à ce que les engagements pris au terme des travaux qui se sont achevés hier à Yaoundé soient effectivement mis en œuvre. Le Forum ayant renforcé son positionnement en tant que plateforme essentielle de coopération pour résoudre les problèmes transfrontaliers transversaux qui se posent à la fois au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger.                                                                               Il est concrètement question aujourd’hui d’œuvrer pour la réalisation de la Stratégie régionale de stabilisation (SRS) validée en août 2018 et qui comprend neuf piliers d’intervention et 40 objectifs stratégiques à atteindre. Cette mise en œuvre doit se faire par le biais de huit Plans d’action territoriaux (PAT) couvrant les huit Etats/régions/provinces les plus durement affectées par les attaques des combattants de la secte terroriste Boko Haram au sein du BLT. Plus que jamais, les gouverneurs/administrateurs concernés ont un rôle irremplaçable à jouer, eux qui côtoient les populations et qui doivent exécuter les PAT qui seront les socles de la stabilisation, du relèvement économique et de la résilience à long terme du BLT. Le Forum, au niveau supranational, devra toujours promouvoir le dialogue et la coopération transfrontalières, puis renforcer la coordination transfrontalière en matière de sécurité, de développement de l’économie, du commerce et de préservation de l’écosystème fragile.                                                                                                                             L’enjeu est de taille, car au cœur de la zone sahélienne, aux confins des quatre pays cités plus haut, le Lac Tchad fait vivre environ 40 millions d’Africains en leur offrant des ressources riches et variées : eau pour la pêche, terre pour la culture de décrue et pâturages pour l’élevage. Cependant, cette ressource en eau douce est menacée de disparition après plusieurs décennies de sécheresse. Depuis 1973, la surface du lac a en effet été divisée par huit. Sa taille varie de nos jours suivant l’importance des pluies et des crues des fleuves Chari et Logone, alimentés depuis la RCA et le Cameroun. L’approvisionnement naturel en eau du Lac Tchad ne cesse de diminuer en raison ...

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