Changement climatique : des atermoiements qui inquiètent

Invité le 21 octobre dernier à une conférence de presse en ligne avec les membres du projet international Covering Climate Now, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) s’est montré pessimiste quant à la mise en œuvre des recommandations de l’Accord de Paris contre le réchauffement climatique. Se basant sur le dernier rapport de l’ONU sur les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, Antonio Guterres fait constater que près de 200 pays pourraient conduire à un réchauffement « catastrophique » de 2,7°C. Bien loin des objectifs fixés au soir du 12 novembre 2015 dans la capitale française, de maintenir ce réchauffement bien en-deçà de 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible à 1,5°C. « C'est sans aucun doute un aller simple vers le désastre », s’est-il inquiété. « La pollution carbone d'une poignée de pays a mis l'humanité à genoux », a-t-il poursuivi. Pointant du doigt les pays du G20, responsables de 80% des émissions mondiales. « S'ils ne montrent pas la voie dans ces efforts, nous irons vers de terribles souffrances pour les êtres humains », prévient le secrétaire général de l’ONU.
Mais, Antonio Guterres a invité la Chine et les Etats-Unis, présentés comme principaux pollueurs de la planète, à s’investir davantage sur la question. « La Chine et les Etats-Unis doivent faire plus que ce qu’ils ont jusqu’à présent annoncé : du point de vue chinois, la question clé de la réduction des émissions ; du point de vue américain la question clé du financement et la garantie que les objectifs de réduction des émissions puissent être concrétisés », a-t-il déclaré. Pour M. Guterres, compte tenu de ce que « les progrès des dernières semaines n'ont pas été suffisants », le succès de la COP26 qui s’ouvre dimanche prochain à Glasgow en Ecosse ne semble pas garanti.  « Quand je vois à quel point nous sommes loin de là où nous devrions être, je suis ...