Ethiopie : l’état d’urgence décrété

Cette mesure d’exception prise mardi par le Premier ministre, Abiy Ahmed vise à contrer les séparatistes du Tigré déterminés à sauter sur la capitale, Addis-Abeba.

Un an après son déclenchement, le conflit tu Tigré en Ethiopie prend une nouvelle tournure avec la montée en puissance des forces tigréennes. Après avoir conquis Dessie et Kombolcha, deux grandes villes stratégiques du nord du pays, et infligé de lourdes pertes à l’armée régulière, les combattants du Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) menacent désormais de sauter sur Addis-Abeba. Les rebelles tigréens se trouveraient depuis quelques jours à moins de 400 km de la capitale éthiopienne et caressent le rêve de renverser les institutions en place. Ils affirment avoir rallié à leur cause les rebelles de l’Armée de libération oromo (OLA), dans le nord de la région Amhara. Cette avancée qui a fait perdre le sommeil aux autorités fédérales qui, jusqu’ici, minimisaient la puissance des forces tigréennes. Après avoir lancé un appel à tous les Ethiopiens de s’armer et de constituer des groupes d’autodéfense, le Premier ministre a déclaré mardi soir l’état d’urgence dans le pays. Cette mesure d’Abiy Ahmed intègre à la fois la conscription pour les civils, le déploiement de l'armée, des fouilles, un couvre-feu ainsi que des arrestations sans mandat d'arrêt. 
Aussitôt annoncée, cette mesure a fait réagir la communauté internationale. Antonio Guterres, secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), a, par la voix de son porte-parole, Stéphane Dujarric, appelé les belligérants à une « cessation immédiate des hostilités et un accès humanitaire sans entrave afin de fournir une aide vitale urgente ». Il a par la suite plaidé en faveur d’un dialogue national « inclusif » qui permettra de « créer les bases de la paix et de la stabilité ...

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