Le travail n’est pas terminé

Indubitablement, les différents chantiers engagés par le Renouveau pour faire du Cameroun un pays moderne et prospère sont des œuvres de longue haleine. Que l’on soit dans le champ politique, économique ou social. Le processus de décentralisation a certes connu des avancées remarquables. Le décor se plante, mais de nombreux défis restent à relever. Les populations qui ont longtemps souffert des travers de la centralisation de la gestion de l’Etat attendent aujourd’hui, après le transfert des ressources et des compétences aux communes, que les plans communaux de développement soient mis en œuvre avec succès et que la Fonction publique locale prenne corps pour que les cadres et les conditions de vie soient améliorés à la base. Les attentes sont tout aussi fortes à l’échelle des régions qui, dès 2022, entreront dans la phase décisive de leurs actions avec les premiers budgets qui seront votés pour que les plans régionaux de développement encore en élaboration pour la plupart puissent être exécutés.                                                                                                                                               Au plan social, les efforts visant le renforcement de l’intégration nationale à travers un meilleur brassage des populations sont notables. Cependant, la coexistence pacifique et le vivre-ensemble sont menacés depuis un certain temps par la montée en puissance des discours de haine qu’il faut combattre avec la dernière énergie. A-t-on observé une application exemplaire de l’article 241 de la loi qui a pourtant été amendé pour punir sévèrement les auteurs des discours ou des actes manifestement tribalistes ? Pas sûr ! En dehors de ce volet sur l’application des sanctions prévues pour préserver la cohésion sociale, il y a d’autre part la Commission dite « Musonge » qui a du pain sur la planche pour promouvoir davantage le multiculturalisme et l’acceptation commune de nos différences ethniques et sociologiques.                                                                                                                                        Au chapitre économique, la tâche est immense. L’ambition du Cameroun de devenir à l’horizon 2035 un pays à revenu intermédiaire de classe supérieure (pays émergent) reste à notre portée, mais exigera un travail titanesque. La première partie (DSCE, 2009-2019) de la Vision stratégique à long terme y relative, adoptée en 2009, s’est achevée avec des résultats pour le moins mitigés, attestés par des taux de croissance qui, pour diverses raisons, ont été en dessous des prévisions, et parfois loin de la moyenne annuelle de 7,5% souhaitée. Le pays ayant peiné à franchir les 5% sur la période 2010-2020. La mise en œuvre en cours de la Stratégie nationale de développement (SND 2020-2030) qui a remplacé le DSCE devra rectifier le tir en tirant les leçons des contreperformances enregistrées pendant l’exécution du DSCE. En tout état de cause, il faudra réaliser des réformes structurelles plus audacieuses et améli...

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