Cop 26: Encore manqué !

La conférence internationale sur le changement climatique s’est achevée samedi dernier sur une nouvelle déception, notamment pour les pays africains.

La Sénégalaise Aïssatou Diouf de l’ONG « Climate Action Network » était la toute dernière oratrice de la conférence des Nations unies sur le changement climatique, dont la 26e édition (Cop 26) a tiré ses rideaux tard samedi dernier en Ecosse. Elle a exprimé son amertume à la fin des travaux : « C’est une déception, une trahison : voilà ce que je ressens à l’issue de ces deux semaines de négociations. Les mesures annoncées ne permettront pas d’accompagner les communautés les plus affectées par le changement climatique. Aucune clarté sur la mise à disposition des 100 milliards par an promis à l’Afrique. Pour nous, 2023 n’est pas acceptable, les solutions climatiques, c’est maintenant. On s’attendait à avoir un mécanisme financier pour appuyer toutes les communautés. A la place, les pays développés nous offrent un dialogue. Encore de la parole », a-t-elle martelé. Rien de concret donc. Même Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies a reconnu que « la volonté politique n’a pas été suffisante pour surmonter les contradictions à Glasgow ».

Le « pacte de Glasgow » a été élaboré au terme de 24 heures supplémentaires de tractations. Son volet financement mentionne les regrets des pays développés de n’avoir pas mobilisé les 100 milliards de dollars à partir de 2020. Echaudés par ces promesses non tenues, ils ont essayé d’obtenir des financements pour le mécanisme de perte et de préjudice. Cet instrument onusien permet de prendre en charge les dégâts comme les inondations, les tempêtes.

A Glasgow, l’Afrique est aussi montée au créneau au plus haut niveau. Dès le deuxième jour, des dirigeants du continent et d’autres personnalités se sont réunis, pour un sommet sur le Programme d’Accélération de l’adaptation en Afrique (PAAA). Félix Tshisekedi de la RDC, président en exercice de l’Union africaine, présidait la rencontre. Déjà à la cérémonie d’ouverture, Wavel John Ramkalawan, chef d’Etat des Seychelles formulait ces voeux : « Que le changement soit réel. Que le changement de paradigme ait lieu. Que les nations industrialisées comprennent qu’elles ne peuvent pas continuer à polluer sans réserve ». Un vœu qui s’est avéré « pieux ». Un autre chef d’Etat africain l’avait précédé à l’estrade, Uhuru Kenyatta, rappelant que le coût économique des pert...

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