Présidentielle libyenne : une trentaine de candidatures enregistrée

Hier, lundi 22 novembre, date butoir de dépôt de candidature pour la présidentielle libyenne, le compteur affichait plus d’une trentaine de dossiers enregistrés. Parmi les aspirants, la candidature du Premier ministre, Abdelhamid Dbeibah, sème la confusion. Ce dernier a déposé sa candidature, bien que frappé par l’article 12 de la loi électorale qui impose à tout candidat fonctionnaire ou militaire de quitter son poste au moins trois mois avant la date des élections. Bien plus, lors de l’accord politique de Genève en octobre 2020, Abdelhamid Dbeibah s’était engagé à ne pas se présenter. Au regard de ce qui précède, la candidature du Premier ministre est illégale. Il est officiellement entré dans la course dimanche, la veille de la clôture, troublant ainsi le jeu électoral, à un mois seulement de la présidentielle du 24 décembre 2021. 
Autres candidatures controversées, celles de Saïf al-Islam Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi et l’ex-maréchal Khalifa Haftar, ex-chef de l’armée nationale libyenne établi à l’Est du pays. Les deux hommes sont accusés de crimes contre l’humanité. Il y a eu des manifestations à Tripoli contre leurs candidatures. Les manifestants voulaient passer un message : « Nous sommes contre le fait que les criminels de guerre soient des candidats, pour les élections ou les postes gouvernementaux » a confié Jamel al-Haraz, l’un des organisateurs.
Plusieurs autres candidats ne passent pas inaperçus. C’est le cas d’Aguila Saleh, le patron du parlement. L’ex-ministre de l’Intérieur, Fatih Benchaga est aussi sur la ligne de départ. La tension promet d’être explosive avant même l’échéance. D’ici à là, on attend la validation des candidatures par la Commission électorale qui a annoncé mercredi dernier dans un communiqué, que « le dépôt du...