Commentaire: Encore et toujours des opportunités

Le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui s’est achevé récemment, à Dakar au Sénégal, a permis d’apprécier les avancées réalisées au cours des vingt dernières années. En effet, les 19% des échanges commerciaux de l’Afrique s’effectuent avec la chine. Entre 2000 et 2019, la Chine a prêté 153 milliards d’euros aux Etats africains selon la China Africa Research Initiative. Cette dette varie d’un Etat à un autre.

A lui seul, l’Angola cumule 30 % de cette dette. A la fin de l’année 2020, 43 milliards de dollars ont été injectés dans le continent africain par le canal des entreprises chinoises. Lesquelles ont construit 10.000 kilomètres de chemin de fer et 100.000 kilomètres de routes.

Les Africains savent que la Chine acquiert auprès des Etats du continent noir, à des prix raisonnables, des matières premières dont son économie a besoin. Pour sa part, l’Afrique obtient de la Chine des financements aux conditions moins contraignantes. Il faut, néanmoins, constater qu’en dehors de l’Ethiopie et du Kenya, qui ont, souvent, su capitaliser des investissements chinois, la coopération sino-africaine profite généralement à « l’empire du milieu ».

Il suffit de relever que la Chine émerge comme la deuxième économie mondiale avec de très fortes créances à recouvrer notamment auprès des Etats africains. A telle enseigne que depuis 2016, la Chine a diminué le montant de ses prêts en direction de l’Afrique. Ces derniers mois, elle a accepté d’effacer ou de réévaluer la dette de certains Etats.