Sanctions de la Cédéao contre le Mali : le peuple proteste

Hier vendredi, les Maliens ont répondu à l'appel des autorités au pouvoir et sont descendus en masse pour manifester contre les sanctions imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), en raison du non-respect du délai de 18 mois pour la transition.

Dans la capitale Bamako, des milliers de personnes portant les couleurs nationales, rouge, jaune et vert, se sont rassemblées sur une place centrale. Une grande foule s'est également mobilisée dans la ville de Tombouctou, dans le Nord. Des scènes pareilles ont été observées à  Kadiolo et Bougouni, dans le Sud. L'intention était de défendre la patrie contre l’ingérence occidentale. Faut-il le souligner, les mesures coercitives prises à l’encontre du Mali sont considérées à Bamako comme actes dictés par l’Occident.

Tout a commencé hier par de grands rassemblements le matin dans les mosquées et d’autres espaces pour la prière hebdomadaire, ouvrant un après-midi d’effervescence orchestrée par les militaires. Des sources crédibles attestent que certains manifestants ont passé la nuit sur le boulevard de l’indépendance, attendant le moment M. Nos sources rapportent les propos des Maliens qui soutiennent être descendus dans la rue, non pas pour soutenir la junte, mais pour défendre le pays. 

« Aujourd'hui le monde entier voit où se trouve la légitimité populaire », a déclaré le Premier ministre de transition Choguel Maïga, devant la foule massée sur la place de l'Indépendance de Bamako. « Toute l'Afrique regarde le Mali. Dans une certaine mesure, le destin de l'Afrique se joue au Mali aujourd'hui », a-t-il insisté, dans un élan de patriotisme et de panafricanisme. Le nom du président russe, Vladimir Poutine, a été scandé par la foule. Le chef du gouvernement a remercié la Russie et la Chine de s'être opposées mardi, &agr...