Putsch au Burkina Faso : la CEDEAO préoccupée

La Cédéao a dépêché, samedi dernier, une mission des chefs d'état-major à Ouagadougou afin entamer un dialogue avec la junte. « Les putschistes ayant justifié leur action par le niveau d'insécurité, nos officiers devront alors évaluer la situation du pays », a indiqué une source digne de foi. Il est question pour ces officiers supérieurs de chercher à jauger le degré de ralliement des forces armées au putsch. La délégation qui a rencontré le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le nouvel homme fort, était conduite par Francis Béhanzin, commissaire Paix et Sécurité de la Cédéao. Selon un communiqué issu de la présidence burkinabé, la junte a « expliqué aux émissaires que les récents changements politiques répondent aux attentes de la population, en termes de sécurité, de refondation de la nation et des valeurs de la République ».

Une autre mission, à la fois politique et diplomatique de ministres Ouest africains, est attendue ce lundi, à Ouagadougou. Le résultat de ces deux déplacements de hauts niveaux sera étudié lors d’un nouveau sommet extraordinaire qui se tiendra le 03 février prochain à Accra, en présence effective des chefs d’Etat. Ces derniers étudieront les différents rapports afin de décider d’imposer ou non d’autres sanctions.

Vendredi dernier déjà, une session extraordinaire des chefs d’Etat s’est tenue par visioconférence. Des sanctions, jugées minimales, ont été prises à l’encontre du Burkina Faso à l’issue de trois heures de travaux. Le pays est suspendu de toutes les instances de l’Organisation. Le Sommet a instruit la libération du président Roch Christian Kaboré ainsi que les autres responsables arrêtés. « Il s'agit d'une rupture de l'ordre constitutionnel et dans ce cas de figure, nous avons notre protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance », a indiqu&eacu...