Exécutifs régionaux : quand la vacance dérange
- Par Jean Francis
- 04 févr. 2022 14:23
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Le maire de Limbe est décédé, celui de Lagdo fait l’objet d’une suspension du parti qui l’a investi. Deux situations qui créent des blocages dans le fonctionnement de ces collectivités locales.
Mairie de la ville de Limbe, département du Fako dans la région du Sud-Ouest et commune de Lagdo dans le département de la Bénoué, région du Nord. Deux collectivités territoriales décentralisées confrontées à des blocages du fait de leurs exécutifs. A Limbe, le maire Andrew Mojimba Motanga est décédé le 5 janvier 2022 après plusieurs mois de maladie qui l’ont éloigné de l’exercice de ses fonctions. A ce jour, cette municipalité fonctionne sans budget. Dans le cas de Lagdo, la situation est différente. Le maire, Luc Kaga est sous le coup d’une suspension du président national du Front pour le Salut national du Cameroun (Fsnc), Issa Tchiroma Bakary, pour « actes contraires à l’éthique et aux intérêts des populations de Lagdo », ce après de multiples concertations organisées par la hiérarchie de cette formation politique pour essayer de ramener le mis en cause sur le droit chemin. Dans le cas de Lagdo, ni le compte administratif 2020, encore moins le budget 2022, n’ont été examinés et adoptés par le conseil municipal, lui également opposé à la gestion de l’édile. Pour ne rien arranger, 34 des 41 conseillers que compte la commune, ont déjà saisi l’autorité de tutelle pour la tenue d’une session extraordinaire afin d’élire un nouveau maire. « N'eût été la Can TotalEnergies 2021 qui se déroule actuellement dans notre pays, ainsi que la Fête de la jeunesse qui se prépare, le conseil extraordinaire qu'ont sollicité les 34 conseillers municipaux de Lagdo aurait déjà eu lieu. Après le 11 février, je vais convoquer les requérants pour les écouter », a indiqué à CT, le préfet du département de la Bénoué, Oumarou Haman Wabi.
Si le maire Luc Kaga reste à la tête de la commune de Lagdo, malgré sa suspension par la hiérarchie de son parti, le mandat impératif étant nul, il court néanmoins le risque d’être destitué par le conseil municipal. En effet, et selon les dispositions de l’article 226 en son alinéa 2 de la loi du 24 décembre 2019 portant Code général des collectivités territoriales décentralisées, il peut être destitué par délibération du conseil municipal, « dans le cadre d’une session extraordinaire convoquée par le représentant de l’Etat, à son initiative ou à celle de la majorité des 2/3 des membres du Conseil. Cette délibération emporte d’office suspension du maire o...
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