PME : pilier de la transformation économique

Nous avons l’ambition de voir, à l’horizon 2035, un Cameroun moderne, différent de celui d’aujourd’hui, parce qu’il aura été profondément transformé.

Seulement, le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure auquel nous aspirons, ne sera atteint que si, dès maintenant, nous procédons à la modification de la structure de notre appareil de production qui, en l’état actuel, ne peut nous maintenir que dans le sous-développement, générateur de chômage, de sous-emploi et de pauvreté. Comme l’ont si bien décrit les experts du Camercap-Parc, l’économie camerounaise reste caractérisée par un espace de production réduit essentiellement aux matières premières destinées presque en totalité à l’exportation. Les produits de l’agriculture vivrière sont réservés principalement à la consommation locale, et quelques produits manufacturés sont fabriqués par une industrie locale embryonnaire. Le reste des produits qu’on y retrouve, notamment les biens manufacturés et d’équipements, les produits à haute intensité technologique, sont importés du monde. Conclusion : pour se développer, cette structure de notre économie doit progressivement se déplacer en termes de production de valeur ajoutée et d’emplois, du secteur primaire (des produits bruts exportés), vers le secteur secondaire manufacturier, et vers le tertiaire des services à valeur ajoutée et créateur d’emplois massifs. Ces deux volants de la transformation structurelle de l’économie camerounaise sont essentiels et vitaux, si l’on veut atteindre l’émergence tant souhaitée.
Dans le processus de transformation engagé, s’il y a un acteur incontournable dont l’implication accrue ne peut être évitée, c’est bien les Petites et moyennes entreprises (Pme) qui ont un poids considérable car elles représentent un peu plus de 97% des entreprises au Cameroun. Par conséquent, il est tout à fait logique de mieux armer ces unités de production très petites, petites et moyennes, afin qu’elles apportent une contribution majeure à la modernisation économique qui s’impose. En d’autres termes, l’Etat doit mettre en place un environnement des affaires plus propice à l’essor des Pme afin de libérer leur énorme potentiel encore sous-exploité. Dans cette approche, il est attendu que les Pme fabriquent davantage de produits finis compétitifs à mettre sur le marché, et proposent des services à valeur ajoutée qui créent plus de croissance et d’emplois. La création de 600 000 emplois par an, jusqu’en 2030, est d’ailleurs prévue.
On comprend donc pourquoi, dans son message à la jeunesse, à l’occasion de la 56ème édition de la Fête dédiée le 11 février à cette importante catégorie de la population présentée comme le « fer de lance de la Nation », le chef de l’Etat, Paul Biya, évoque l’effort significatif qui a été fait en faveur des Pme, compte tenu du rôle considérable que celles-ci sont appelé...

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