Droit public en Afrique: des universitaires examinent les transformations

C’est dans le cadre d’un colloque ouvert jeudi dernier à l’université de Yaoundé II-Soa.

Pendant la phase protocolaire de la cérémonie d’ouverture, les interventions promettaient un colloque houleux. Le thème est visiblement accrocheur : « Les transformations contemporaines du droit public en Afrique ». Pr. Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, chancelier des Odres académiques, annonce les couleurs dans son allocution en remettant en question le singulier « du droit public ». Il ne comprend pas ce singulier dans un contexte de pluralité et de multifonctionnalité des droits en Afrique, faits des héritages traditionnels et coloniaux. On comprendra plus tard que ce singulier n’est que de forme. Avant lui, Magloire Ondoa, doyen de la faculté des Sciences juridiques et politiques, a expliqué que le colloque va poser les problèmes de l’Etat en Afrique parce que le sujet est fondamental.
Pour lui, il s’agit de voir si l’Afrique a une identité en matière de droit public et les transformations qu’elle a subies. Dans son propos, il s’est appesanti sur ce volet en démontrant qu’il existe un centre commun africain en termes de droit. Et qu’au-dessus de celui-ci, il y a une multiplicité d’applications du socle commun construit depuis la colonisation. D’après lui, le principe appliqué à l’époque était celui de la différentiation du droit à appliquer en métropole et aux colonies d’Outre-mer appelé « principe de la spécialité législative ». Ce principe a créé des droits à partir du droit du colonisateur. Les autorités coloniales locales avaient un pouvoir réglementaire qui leur permettait d’édicter des règles pour les colonies dont ils avaient la charge du socle commun, d’où la diversité d’application, a expliqué le doyen.
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