Village du festival Mbam’Art : savoir-faire artistique en ébullition

Affairée sur un fauteuil, un rouleau de fils de nylon entre les mains, Marthe Angeline Mbesse apporte la touche finale à ce meuble qui se veut original. Aves ses petites mains expertes, la malvoyante tisse habillement ses œuvres sous le regard émerveillé des visiteurs. Des chaises et tabourets déjà achevés sont exposés devant son stand à des prix allant de 15 000 F à 200 000 F, selon la valeur des mobiliers. « C’est ma première participation à Mbam’Art.  En tant que personnes handicapées, nous sommes venues exposer nos objets afin de montrer notre savoir-faire et prouver à tout le monde que malgré notre handicap, nous pouvons nous en sortir. Il est également question de solliciter des encouragements des autorités. Car, ce n’est pas facile pour les malvoyants de produire de pareilles œuvres », indique l’exposante, par ailleurs présidente de l’Association des filles et femmes aveugles du Mbam. 
Juste à côté, des accessoires de décoration en paille et en laine, confectionnés par des détenus de la prison principale de Bafia. Le visiteur a l’embarras du choix : paniers sous toutes les formes, plateaux, pots de fleurs, éventails, bracelets, babouches, etc. « A travers ce festival, nous voulons montrer ce que font les jeunes détenus de la prison principale de Bafia et profiter de cette vitrine pour valoriser la culture mbamoise. Car a leur sortie de prison, ils ont besoin d’être réintégrés professionnellement et d’être soutenus », confie Isidore Oloumou, exp...