Relations Afrique - France : les voies de la restructuration

En octobre 2021, la France a posé les balises d’une nouvelle relation avec le continent africain avec l’organisation Montpellier d’un nouveau format du Sommet Afrique – France. Malgré cette volonté affichée de changer de paradigme, des interrogations subsistent. Le pessimisme aussi. Pourtant, Sylvain Itté le répète : « Le Sommet de Montpellier n’était pas un simple coup de com ». L’ambassadeur, envoyé spécial de la France pour la diplomatie publique en Afrique, a donné une conférence le 15 mars dernier à l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC) sur le thème : « Les relations Afrique – France pour la continuité du Sommet de Montpellier ». Au début de son propos, le diplomate est revenu sur le chemin ayant conduit à une modification du format du Sommet Afrique – France. Habituellement réservé aux chefs d’Etat et de gouvernement, la version de 2021 a plutôt mis en scène la jeunesse africaine et des acteurs de la société civile face au président français. 3000 personnes ont été impliquées, parmi lesquelles 80 Camerounais. Cette démarche de rupture trouve ses fondements dans le discours d’Emmanuel Macron à Ouagadougou en 2017. Un discours fondateur, selon Sylvain Itté, qui a démontré la volonté de l’Etat français à restructurer ses rapports avec ses partenaires africains. Ceci d’autant plus que 10% de la population française est d’origine africaine.
Ce nouveau modèle vise plusieurs objectifs. L’on peut évoquer une meilleure prise en considération de la Jeunesse africain...