Centrafrique : le dialogue national s’ouvre lundi prochain

Trop de zones d’ombre. Les leaders de l’opposition restent dubitatifs quant à sa finalité.

Le président Faustin-Archange Touadéra a confirmé cette semaine l’ouverture, lundi prochain, à Bangui, du dialogue national centrafricain. Les assises se tiendront jusqu’au 27 mars prochain. Plusieurs leaders de l’opposition affirment avoir reçu l’information par voie de presse. Ces derniers regrettent les nombreux atermoiements qui entourent ce rendez-vous. « Le flou règne dans l’organisation et ses objectifs», dénoncent certains. 
Pourtant, les autorités en place insistent que c’est une porte ouverte à la réconciliation et l’instauration de la paix, dans un pays meurtri par plus de huit ans de guerre civile. « L’objectif principal est de constituer un forum républicain autour des valeurs et principes de la République », avance Obed Namsio, président du comité d’organisation. « Cela débouchera sur des feuilles de routes, des textes de loi », assure Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole de la Présidence.
A ces arguments, l’opposition s’interroge sur  l’exclusion des représentants des groupes rebelles, non conviés à la rencontre. Autour de la table de ce « dialogue républicain », seuls sont attendus la société civile, l’opposition non armée et les représentants du pouvoir en place. « Nous attendons de la sincérité, nous voulons un accord politique qui permettra de retrouver la paix », avance seulement reprAurélien Simplice Zingas, répresentant au comité d'organisation de la principale plate-forme de l'opposition, la COD-2020.
« Le dialogue a deux buts », résume Thierry Vircoulon, spécialiste de l'Afrique centrale à l'Institut français des relations internationales (Ifri) : « permettre aux acteurs de l’opposition de revenir au pays sans être arrêtés et satisfaire une des condition...

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