Il faut une solution africaine

En plus des crises sociopolitiques qui foisonnent sur le continent, l’Afrique fait face depuis près de deux décennies au péril terroriste.

La désagrégation de la Libye et la guerre en Syrie ont déversé sur le continent de nombreuses organisations terroristes qui mettent en péril la survie et la stabilité de plusieurs Etats. La croisade contre le terrorisme en Afrique en général et dans la zone du Sahel en particulier nécessite une mutualisation des forces africaines. La démobilisation des troupes françaises et d’autres contingents européens au Mali repose l’urgence de la mise sur pied d’une force africaine affectée à la prévention et à la gestion des conflits.
Annoncée au même moment que l’Acte constitutif de l’Union Africaine (UA) adopté en juillet 2002, puis programmée pour fin 2010,  la Force africaine en Attente (FAA), assimilée aux « casques bleus version africaine » et censée incarner la politique africaine commune de défense et de sécurité tarde à prendre corps.  L’idée qui sous-tendait sa création était l’appropriation voire l’africanisation des opérations de maintien de la paix sur le continent.

Le Cameroun a fait montre d’un grand engagement dans ce projet en attribuant deux sites de 10 à 15 ha pour l’installation de la base logistique de cette force à Douala. En janvier 2017, le Premier ministre camerounais d’alors avait même procédé à l’inauguration de cette base logistique dans la capitale économique du Cameroun. Mais visiblement, un déficit de capacités opérationnelles,  les querelles de leadership et une absence de financements ainsi qu’un manque manifeste de volonté politique plombent sa mise en place en dépit des assurances données au fil des sommets des chefs d’Etat de l’UA. La FAA est une force qui est composée de différentes armées nationales, or à l’épreuve des réalités, plusieurs d’entre elles n’ont pas atteint elles-mêmes le niveau minimum requis d’opérationnalité. A ces problèmes opérationnels, viennent s’ajouter d’autres obstacles à savoir, les luttes de leadership et une différence de vision dans la mise en œuvre même de la force continentale.

Le problème qui se pose au Sahel aujourd’hui n’est pas l’échec ...

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