Cour pénale spéciale de Bangui : audiences renvoyées

Aussitôt ouverte lundi dernier, la deuxième audience de la Cour pénale spéciale (CPS) de Bangui a été renvoyée au 16 mai prochain. La Cour a juste eu le temps de rejeter les demandes de remise en liberté formulée par les conseils des mis en cause. L’illustre institution qui a ouvert son premier procès, il y a deux semaines (le 19 avril), après sa création en 2015, peine à commencer véritablement. « Je renvoie l'audience au 16 mai 2022 à la demande des avocats de la défense », a conclu le président centrafricain de la Chambre d'assises, Aimé-Pascal Delimo, au terme de cette journée. Ouverts à grande pompe le 19 avril, les travaux de cette juridiction, attendus depuis sa création, avaient déçu les espoirs avec son premier renvoi en raison de l’absence des avocats de la défense.  Le deuxième renvoi consolide cette déception. Paul Yakola, avocat d'Ousman Yaouba, a déclaré à la presse qu’il y a encore des petits détails sur lesquels les avocats voudraient travailler.
Le Premier procès de cette juridiction met au banc des accusés Issa Sallet Adoum, Ousman Yaouba et Tahir Mahamat, membres d'un des plus puissants groupes armés de la RCA, les 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation). Ils sont jugés pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, accusés du massacre, le 21 mai 2019, de 46 civils dans des villages du Nord-Ouest, Koundjili et Lemouna, résume l'acte d'...