Conflits entre Arabes Choas et Mousgoums : une réaction gouvernementale appropriée

Lorsque la délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul arrive à Kousséri dans l’après-midi du 15 décembre 2021, la tension est encore perceptible entre les différentes communautés installées dans le chef-lieu du Logone-et-Chari. Dans cette unité administrative où l’occupation de la terre est la pomme de discorde entre les différentes communautés qui y vivent, il faut trouver les mots justes pour faire chuter la tension entre Mousgoums et Arabes choas. Pourtant, près d'une dizaine de communautés cohabitent ici. On y retrouve les Mousgoum, les Arabes choas, les Kotoko, les Massa, les Kanuri, les Toupouri... Ces populations excellent dans l’élevage, l’agriculture, la pêche, le commerce. Il est question de faire comprendre aux uns et aux autres qu’ils sont condamnés à vivre ensemble dans ce département. C’était là l’objet principal de la mission conduite pendant 48 heures sur le terrain. Pour faire passer le message, de nombreuses concertations ont eu lieu à peine la délégation gouvernementale, dans laquelle l’on retrouvait également le secrétaire d’Etat auprès du Mindef, chargé de la gendarmerie nationale, Galax Etoga, les secrétaires généraux du ministère de la Défense, Saïd Kamssouloum, celui de la délégation générale à la Sûreté nationale, Dominique Baya.
La nuit du 15 au 16 décembre 2021 fut entièrement consacrée aux échanges entre la délégation venue de Yaoundé et les représentants des différentes communautés, les contacts avec les autorités administratives. Le ministre de l’Administration territoriale avait transmis le message de paix du président de la République, tout en les invitant à appliquer les règles édictées par les différentes religions en vigueur ici. « Nous sommes dans un département où l'on croit v&e...