Christian Nguini : l’arrangeur des stars tire sa révérence

L’ingénieur de son devenu producteur de plusieurs célébrités de la musique bikutsi mais aussi d’artistes d’autres registres, est décédé hier à Yaoundé des suites de maladie, à l’âge de 62 ans.

Son nom est indissociable de plusieurs albums de stars du bikutsi. A l’évocation des morceaux « Le ventre », « Trahison » tirés des premiers opus de Lady Ponce, le nom de Christian Nguini surgit à la mémoire. Cet arrangeur de génie, faiseur de tubes, a quitté la scène artistique hier, succombant à une longue maladie à l’Hôpital Général de Yaoundé. Son domicile situé au cœur du marché Mvog-Mbi a accueilli famille, amis et proches, dans une ambiance forte en émotions. Le portail de la chefferie de troisième degré de Mfoundassi I est resté ouvert une bonne partie de la journée. Le chef est mort, laissant « orphelins » les autochtones de ce quartier populaire de la capitale. C’est dans ces locaux de la chefferie que se trouvait également le célèbre studio « Fel-Fess » de Christian Nguini, qui a vu passer une belle brochette de vedettes de la musique bikutsi, comme K-Tino, Ange Ebogo Emerent, Majoie Ayi, Coco Argentée et Mani Bella, Gibraltar Drakus. Sans oublier le regretté Nkodo Si Tony, pour qui il avait arrangé le tube « Ngoan Ezoum » « Des artistes camerounais faisant dans d’autres registres comme Bachou Sylla, et même des artistes venus du Gabon et de la Guinée équatoriale, ont souvent fait le déplacement pour travailler avec lui », se souvient Tino Atangana, pianiste, ami et collaborateur de Christian Nguini. 
Cette après-midi du 7 juin 2022, la porte du studio « Fel-Fess » (l’éclair en ewondo) est fermée. L’heure est à la détresse pour Sandrine Nguini, l’épouse éplorée, et les visiteurs qui se succèdent dans l’enceinte du domicile de l’arrangeur, producteur et instrumentiste (il affectionnait particulièrement la guitare), disparu à l’âge de 62 ans – il est né en 1960 d’après ses proches. Au début des années 90, à son retour d’Allemagne, où il est allé se façonner à l’ingénierie du son, Christian Nguini ouvre son « temple », alors à l’époque un ensemble de deux chambres. Deux décennies plus tard, le studio s’est agrandi et s’est imposé comme « the place to be » pour créer de la musique à Yaoundé. Il n’était jamais &ag...

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