Soudan : l’opposition met la pression

L’événement est une première au Soudan depuis le coup d’Etat du 25 octobre 2021 qui a conduit au renversement du gouvernement de transition dirigé par le Premier ministre civil, Abdallah Hamdok, et à l’arrestation de plusieurs dignitaires. Pour la première fois, généraux aux commandes et membre des Forces pour la déclaration de la liberté et du changement (FFC) se sont rencontrés vendredi dernier à Khartoum. Au cours de cet échange, le principal groupe pro-démocratie soudanais a demandé au régime militaire de passer la main aux civils.  « Nous pensons que c'est l'occasion de mettre fin au coup d'État et d'assurer une sortie sûre pour les militaires et le peuple vers la démocratie, la justice et une nouvelle société. Nous ne sommes pas allés à ces pourparlers pour instaurer un nouveau partenariat avec les militaires. Nous y sommes allés pour mettre fin à tout partenariat. Les forces militaires doivent retourner dans leurs casernes pour faire leur travail, c'est évident. C'est la demande du peuple et il faut instaurer un régime démocratique, une véritable autorité civile », a déclaré Yasir Arman, membre du FCC. 
Depuis le coup de force du général Abdel Fattah al-Burhane, cette plateforme de l’opposition a toujours décliné tout dialogue avec le régime militaire reproche de commettre des exactions sur des civils.  Fer de lance civil de la révolte, les FCC, à l’origine de la chute en 2019...