Concours littéraire national jeunes auteurs : la quête permanente de pépites

Le Concours littéraire national jeunes auteurs a lieu tous les ans, depuis 2016 et est organisé par le ministère des Arts et de la Culture. Il a pour but d'encourager la création littéraire dans le pays des Lions indomptables et d'agir comme catalyseur pour les nouvelles voix. La dernière édition a été bouclée le 30 mai dernier. Mareling Ziwoh, élève à la Baptist Comprehensive High School Bamenda, a remporté le premier prix de Poésie avec son ouvrage intitulé « Custom Changer/Change Of Fate ». La lauréate de 16 ans a par ailleurs reçu un prix spécial dans la catégorie « Le moins âgé du concours ». Dans le registre Nouvelle, le premier prix a été attribué à Gloria Ekotto Mbida, 23 ans, enseignante de lycée à Bot-Makak, dans le Nyong-et-Kéllé. Depuis la création de ce concours, environ 100 auteurs ont été primés, dont certains bénéficient aujourd'hui d'une reconnaissance nationale et sont même l’objet de sollicitations à l’international. Les textes soumis au concours doivent être des inédits et ne peuvent être publiés par aucun moyen avant la présentation des résultats officiels. Le premier prix dans chacune des deux catégories « Poésie » et « Nouvelle » est récompensé de 150 000 F. 100 000 F pour le deuxième et 75 000 F pour le troisième, sans compter les lots de livres pour les 10 lauréats de chaque catégorie.

La 5e édition du Concours littéraire national jeunes auteurs 2021 vient de rendre sa copie. Etes-vous satisfait des résultats ?
Le ministère des Arts et de la Culture peut effectivement se féliciter de l’organisation honorable de la cinquième édition du Concours littéraire national jeunes auteurs 2021 qui marque désormais la vie littéraire de notre pays. Comme à l’accoutumée, cette nouvelle édition était ouverte aux compatriotes âgés de 16 à 35 ans, scolarisés ou non, s’exprimant au moins dans une langue officielle du Cameroun. Elle a été organisée dans la période allant du 20 mars au 31 mai 2021 sur toute l’étendue du triangle national, sur le thème « Diversité culturelle au Cameroun face au Covid-19 ». Le jury a évalué 248 candidatures, soit 131 dans le genre Nouvelle et 117 dans le genre Poésie ; soit 141 textes en français et 107 textes en anglais. Et nous sommes heureux de la livraison d’une nouvelle cuvée de jeunes talents littéraires ; une trentaine précisément qui va certainement renforcer les rangs de leurs illustres prédécesseurs.
Pourriez-vous faire un bilan des précédentes éditions ?
Permettez-moi de rappeler que le ministère des Arts et de la Culture organise cette compétition de lettres depuis 2016, dans le cadre de l’accomplissement des missions qui lui sont assignées dans le domaine du livre et de la lecture, et particulièrement en ce qui concerne la création littéraire. À cet effet, nous avons pu enregistrer depuis la première édition sensiblement 1500 candidatures de nos jeunes compatriotes qui rivalisent d’adresse et de dextérité dans les deux genres littéraires que sont la Nouvelle et la Poésie. Au terme de chacune de ces éditions, c’est 20 lauréats dans les deux genres qui sont primés, non sans oublier les 10 textes additionnels des autres belles plumes qui figurent dans les ouvrages collectifs produits régulièrement après proclamation des résultats. Vous conviendrez avec moi que c’est une riche pépinière qualitative qui vient ainsi se greffer à la production littéraire nationale, lui permettant de consolider sa place de locomotive dans la sous-région.
Les thèmes de cette compétition portent généralement sur la diversité ou le patrimoine culturel. Qu’est-ce qui justifie ces choix ?
Pour mémoire, nous avons eu sans exhaustivité aucune, des thématiques à l’instar de : Ancrage culturel du Cameroun, Patrimoines culturels et développement du Cameroun, Diversité culturelle et intégration nationale, qui étaient arrêtés après diverses enquêtes sociologiques appropriées, des consultations de différentes catégories de publics (jeunes, lecteurs, écrivains actifs, etc.). En réalité, le dernier thème évoqué a interpellé les jeunes compatriotes dont les candidatures ont été enregistrées dans les dix régions que compte notre pays, à s’exprimer sur les thématiques de l’heure, c’est-à-dire celles qu’ils vivent au quotidien. Il s’agit pour ce faire de laisser libre cours aussi bien à leurs aspirations, qu’aux éventuelles propositions qu’ils peuvent apporter dans l’optique de consolidation de notre diversité culturelle et de notre vivre ensemble. Le Concours littéraire national jeunes auteurs est donc à notre sens, la tribune parfaite qui permet aux jeunes compatriotes d’apporter leur modeste pierre à la construction d’un Cameroun solide, uni et fier de ses origines, de sa diversité et de son patrimoine culturel.
Que deviennent les œuvres produites par les Lauréats depuis lors ?
Au regard des grandes plumes qui constituent notre patrimoine littéraire, par ailleurs considéré à juste titre comme le creuset de la littérature dans le continent, le concours qui dévoile de nouvelles plumes participe à cet objectif de pérennisation du leadership de nos belles lettres. C’est dans ce sillage qu’il faut intégrer l’objectif de cette importante activité littéraire qui entend inciter et favoriser la création littéraire auprès des jeunes auteurs, dans l’optique de permettre au Cameroun de disposer en permanence d’écrivains de talent. Par conséquent, toutes les éditions du Concours littéraire national jeunes auteurs sont destinées non seulement à faire éclore de nouveaux talents, mais également à consigner leurs belles plumes dans les ouvrages collectifs produits au terme de celles-ci. De nombreux éditeurs nationaux et internationaux manifestent de plus en plus de l’intérêt pour publier des recueils de ces différentes éditions sous divers titres, qui sont disponibles et accessibles à tout passionné(e) de belles lettres.
Quid des lauréats eux-mêmes : que deviennent-ils ?
Malgré la difficile conjoncture dont les problèmes sociaux sont exacerbés par diverses crises (économique, sanitaire à Covid-19, sécuritaire, etc.) qui impactent négativement sur les moyens à mettre à disposition pour appuyer les efforts de créativité des jeunes lauréats, le MINAC mène des activités de résilience qui galvanisent l’éclosion et le développement des jeunes talents dans l’activité littéraire au Cameroun. Le Concours littéraire national jeunes auteurs est l’un de ces importants...

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