Cité Sic : elle snobe ses parents après l’accouchement

Pour ses deux premiers accouchements, il y a six et quatre ans, Madeleine Judith P., comptable, épouse de Gérard P., employé d’une compagnie pétrolière, avait chaque fois reçu la visite de ses parents. Les choses ont radicalement changé la semaine dernière. D’abord, cette fois, les parents de Madeleine, rentrés au village en Sanaga-maritime depuis quelques années après la retraite prise par son père, n’ont pas été informés par leur fille de l’accouchement. Ni de la grossesse d’ailleurs, dont les parents prendront connaissance par une tierce parente en visite au village...
Il y a environ deux mois, Madeleine met au monde des jumeaux (fille et garçon). Là encore, c’est un cousin vivant à Douala, au village pour des obsèques, qui informe les parents. Intrigués, ils appellent leur fille. Elle ne décroche pas. La tentative de joindre le beau-fils ne donne rien non plus…
Lundi dernier, le père de Madeleine essaie à nouveau. Appel décroché ! Mais c’est la nounou. Madeleine prend son bain. Le père laisse un message : il vient voir ses petits-fils dans trois jours. Jeudi dernier, le couple débarque au domicile de la Cité Sic, avec dans ses bagages des mintoumbas et du poisson séché. Monsieur est au travail, Madeleine à la vaccination des bébés. Alors qu’il est question qu’ils s’installent, les parents s’entendent dire : « Madame a dit que si vous venez, vous attendez au boukarou ».
Ils y sont assis depuis environ une heure quand leur fille rentre. Sans un regard pour eux, elle entre dans la maison avec ses bébés. Les parents se disent qu’elle va ressortir. Une autre heure passe. Le père va toquer à la porte, fermée de l’intérieur. Sa femme essaie à son tour, en appelant sa fille. En vain. La nounou sort : « Madame dit qu’elle ne vous reçoit pas, qu’elle ne vous a pas invités ». Le père n’en croit pas ses oreilles : « Va lui dire que c’est son père...