Obsèques : Jean-Samuel Hendje Toya retourne poussière
- Par Jeanine FANKAM
- 19 juil. 2022 11:24
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Samedi dernier, la cérémonie d’inhumation de l’ex-président général de l’Eglise évangélique du Cameroun, a été une invitation à pratiquer ce qu’elle prêche : l’amour.
Il repose désormais et pour l’Eternité à Banya. Le révérend professeur Jean-Samuel Hendje Toya, décédé le 15 juin dernier, a été inhumé samedi, au cours d’un culte hommage qui a drainé dans cette petite localité de Yabassi, un nombre impressionnant de prédicateurs de l’Eglise évangélique du Cameroun (EEC), de ses fidèles, des amis et connaissances. La marée humaine a convergé pour un adieu retentissant à un des dignes et brillants pasteurs de l’EEC, arraché brutalement à la vie après environ 45 ans passés à proclamer l’Evangile. La cérémonie a été l’une des plus poignantes de l’Eglise. Cette douloureuse circonstance a ramené en surface, des vaines luttes au sein du « corps du Christ », des blessures profondes gratuitement reçues, elle a rappelé aux souvenirs, des forfaitures dont le regretté berger a été victime ces dernières années dans l’exercice de sa mission. Tout l’oraison a tourné autour de cette injustice, dans une sorte d’ultime expiation, avant que le défunt ne retourne poussière.
Le secrétaire général de l’EEC dans le mandat du synode général de Ngaoundéré (2017) où Jean-Samuel Hendje Toya a été élu président général, s’est servi de l’hymne à l’amour de 1 Jean 4 : 7-12 de la Bible, pour faire le honteux constat que l’Eglise n’applique pas la parole qu’elle prêche. Le révérend Philippe Nguété a usé de la démonstration mathématique pour étayer sa conviction, partant de ce postulat : « Dieu est amour et l’amour est un dogme. Il ne s’explique pas, il s’accepte et s’applique. Aimer Dieu et haïr son prochain = mensonge. La foi sans l’amour n’est rien ». Il a conclu son raisonnement par ce qu’il appelle « vérité axiomatique » : « Un combat où l’amour n’est pas au centre est un mauvais combat ». Il est reparti de plus belle dans son homélie, s’interrogeant et d’interrogeant ses pairs : « Jusques à quand l’Eglise demeurera-t-elle forte en théorie et faible est pratique » ? En guise d’exhortation, le prédicateur a lancé cet appel : « Retournons à l’amour » ! Un sermon subtil et percutant, qui, à coup sûr, faisait allusion au conflit qui secoue l’EEC depuis cinq ans. Une crise déclenchée par la consécration de Jean-Samuel Hendje Toya à la présidence générale de l’EEC et dont la farouche remise en cause était basée sur le…tribalisme!
Ceux qui ont combattu son mandat, de grands dignitaires de l’Eglise et tous ceux qui agissaient dans l’ombre ou la lumière, ont opposé au vainqueur de l’élection du synode de Ngaoundéré, le déni de son appartenance à sa communauté d’origine : sawa-Yabassi. Le révérend Nguété a regretté qu’il y ait à l’Eglise « des fontaines sans eau » et que prospèrent en son sein des « faux prophètes ». Il a dénoncé le fait que Toupouri et Bakweri, Sawa et Bamiléké, Beti et Baka ne se sentent pas, à l’intérieur de l’Eglise, unis par le corps et le sang de Jésus. Avant lui, Salemon Mouotse Nze, président du bureau général intérimaire, a rappelé que le météore a honoré l’EEC dans des grands cercles d’érudits, partout dans le monde, parfois aux côt&...
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