France-Cameroun : un partenariat économique fructueux

Dans le domaine des affaires, le Cameroun et la France entretiennent un partenariat multiforme. En matière commerciale, le Cameroun exporte vers la France de nombreux produits. Ces importations de la France depuis le Cameroun sont en hausse. Elles sont traditionnellement dominées par les hydrocarbures auxquels s’ajoutent le beurre, les pâtes, les graisses et les huiles de cacao, l’aluminium brut, le bois scié ou débité ainsi que les bananes et d’autres fruits tropicaux.                                                                                                                                                               
Quant aux exportations françaises vers le Cameroun, elles se sont redressées en 2019 après quelques années de contraction. Ces exportations se caractérisent par une augmentation des ventes de produits agricoles (+119,9%) composés à 95% de céréales destinées à la fabrication de la farine au Cameroun. Dans leur ensemble, les ventes des produits agroalimentaires progressent de 10%. Celles des produits informatiques, électroniques, optiques et d’équipements électriques et ménagers affichent elles aussi un fort dynamisme avec des hausses respectives de 10,7% et 6,6% sur un an.                                                                        
S’agissant du secteur privé, environ 200 entreprises dont des filiales de groupes français sont détenues par des ressortissants français au Cameroun. Leurs principaux secteurs d’activités sont l’exportation pétrolière, l’agro-industrie, le bois, la cimenterie, les télécommunications, la distribution, les BTP et les grandes surfaces. Plusieurs entreprises françaises sont également impliquées dans des projets d’envergure au Cameroun. Par ailleurs, des soutiens sont alloués à la mise en œuvre des projets de développement portés par le Cameroun. Les grands projets réalisés avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD) sont, entre autres, le deuxième pont sur le Wouri à Douala, le barrage-réservoir et hydroélectrique de Lom-Pangar, le projet en exécution du barrage hydroélectrique de Nachtigal, l’échangeur et le giratoire de Nlongkak à Yaoundé, la route Batchenga-Ntui, le pont sur la Sanaga à Nachtigal.                                                                                             De plus, dans le cadre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Initiative PPTE), la France a proposé au Cameroun, en avril 2002, un « Contrat de désendettement-développement » (C2D)  qui est une approche française de remise de la dette publique pour impulser le développement. Ce contrat devrait permettre d’effacer, à partir de 2003, 65 milliards de F par an sur une période d’au moins dix ans. Le premier C2D a été signé le 22 juin 2006 pour cinq années avec un montant de 352 milliards de F. Ces financements ont été concentrés sur cinq secteurs prioritaire...