Paul Biya – Emmanuel Macron : regards convergents

Perron du Palais de l’Unité hier après-midi. Il est 16 h 05 mn, lorsque le président Paul Biya et son homologue français, Emmanuel Macron échangent une dernière accolade, sous le regard de Mme Chantal Biya, la première dame du Cameroun. Une accolade qui traduit la densité du séjour au Palais de l’Unité, du chef de l’Etat qui aurait dû quitter les lieux une heure plus tôt, selon le programme officiel rendu public à cet effet par le protocole d’Etat du Cameroun. Les raisons de ce « retard », un tête-à-tête qui a duré une heure de plus que prévu. Ce qui était compréhensible, non seulement par la qualité des sujets abordés par les deux hommes d’Etat, mais également du fait de la relation profonde et exceptionnelle qui unit le Cameroun et la France, comme l’a reconnu le président de la République française dans son propos liminaire lors de la conférence de presse qui a au lieu juste après ce tête-à-tête. Il aura donc été question entre le président Paul Biya et son hôte français, « de faire un tour d’horizon de l’actualité nationale dans nos deux pays, ainsi que de la situation internationale », a revélé le chef de l’Etat camerounais, au cours de cet échange avec la presse. « Je tiens à partager avec vous les sentiments de satisfaction que j’ai exprimé au président Emmanuel Macron pour le soutien multiforme que nous apporte la France, tant au plan sécuritaire, notamment dans la lutte contre le terrorisme, au plan économique et financier », a poursuivi le président Paul Biya. Des efforts communs que les deux présidents se sont engagés à poursuivre, pour le bien de leurs pays respectifs. Ceci dans des domaines comme l’agriculture, l’industrie, les infrastructures, la formation, le numérique, l’encadrement de la jeunesse. 
La crise en Europe de l’Est avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine ont également occupé une place importante entre les présidents Paul Biya et Emmanuel Macron. Notamment en ce qu’elle a des répercussions sur le vécu quotidien des populations à travers le monde, avec les perturbations du marché mondial des céréales et l’inflation généralisée. « Ce sont des défis globaux qui appellent une riposte globale… Le président Macron et moi-même sommes d’avis que tout doit être fait pour arriver à une cessation ...