Hépatites virales : ces tueuses silencieuses

Si Josiane T. a le courage de dire devant tout le monde qu’elle était atteinte d’hépatite, c’est qu’elle a pu vaincre la maladie, après avoir été patiente durant des années à l’Hôpital général de Yaoundé. Ce 27 juillet, en prélude à la Journée internationale et au mois national de lutte contre les hépatites, (observée tous les 28 juillet), Josiane témoigne. « J’ai toujours eu une vie rangée. Je ne sais pas comment j’ai pu contracter la maladie. C’est par hasard que j’ai su que j’étais malade. Au cours d’une campagne de dépistage gratuit, j’ai été testée positive. J’étais alors enceinte de deux mois.  J’ai cru rêver puisque mon conjoint était négatif. J’ai tout de suite pensé à la mort. Mais grâce aux conseils des médecins sur le fait que je pouvais en guérir, j’ai pu reprendre confiance en moi. Aujourd’hui, je suis mère de deux enfants en bonne santé ». Ce témoignage était en réalité une invitation au dépistage pour toutes les personnes conviées à la table-ronde organisée par l’Hôpital général de Yaoundé sur la « Prise en charge des hépatites virales chroniques : état des lieux, difficultés et perspectives ».
Comme l’expliquent les gastroentérologues, les hépatites sont des tueuses silencieuses. L’hépatite qui est une inflammation du foie quelle que soit la cause, devient virale et chronique lorsqu’elle dure (plus de six mois) et provoque des complications, dont la cirrhose et le cancer du foie. Au cours de la table-ronde, les hépatites alphabétiques, A, B, C, D, E ont été présentées comme problèmes de santé publique. L’attention a été particulièrement portée sur les hépatites virales, B, C, D. Il est apparu que la prévalence de l’hépatite virale B est au-dessus de 10 % au Cameroun. Seulement, celle-ci varie d’une région à l’autre. « Dans les régions septentrionales par exemple, on atteint parfois les 20% de prévalence. Alors que dans la partie Sud, on tourne autour de 8...