Médiation de l’Union africaine : les Tigréens prêts

Les Tigréens ont annoncé dimanche dernier, 11 septembre qu'ils étaient prêts à participer aux pourparlers de paix sous l'égide de l'Union africaine (UA) afin de trouver une solution au conflit avec l’Ethiopie qui dure depuis deux ans. Dans le communiqué qui rend publique l’information, les leaders rebelles entrevoient « un processus de paix robuste » et s’engagent à « respecter une cessation immédiate des hostilités mutuellement acceptée ». Le gouvernement éthiopien insistait depuis longtemps sur le fait que tout processus de paix devait être négocié sous l'égide de l'UA. Mais le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) rejetait cette médiation proposée par l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo. Le TPLF dénonçait sa « proximité » avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
Le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat a salué une « opportunité unique » de mettre fin à près de deux ans de guerre, et a engagé les deux parties à œuvrer en faveur du cessez-le-feu par des négociations directes, certes, sous l'égide de l'UA mais « incluant des partenaires internationaux mutuellement agréés ».
Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a assuré que son institution était prête à soutenir le processus de paix dirigé par l'UA. Sur Twitter, le ministre d'Etat éthiopien pour la Paix, Taye Dendea, de son côté, apprécie « l’évolution positive », tout posant une condition : « les soi-disant TDF (forces de défense du Tigré, ndlr) doivent être désarmées avant le début des pourparlers de paix. Position claire ! ». L'annonce du TPLF ne mentionne pas de condition préalable, mais les rebelles tigréens disent vouloir « un processus de paix crédible », avec des « médiateurs acceptables » par les deux ...