« The Planter’s Plantation » : un film pour l’histoire

Le tout premier Ecran d’Or camerounais aux derniers Ecrans noirs est une représentation raffinée et généreuse de l’amour, de la trahison et de la politique sur fond de décolonisation.

Le soin mis dans les détails, le déroulé maitrîsé de l’intrigue, les costumes, les maquillages, la photographie ambitieuse et généreuse, mais aussi un jeu qui scotche ; voilà autant d’éléments qui font du film « The Planter’s Plantation », un bonheur de cinéma. Le film du jeune réalisateur Eystein Young Dingha fait à peine dans l’uchronie.  L’intrigue a en effet pour lieu la partie anglophone du Cameroun qui vient d’être libérée du protectorat anglais, dans les années 60. Un riche colon décide de léguer toutes ses plantations à un de ses cadres camerounais. Mais ce dernier décède peu de temps après laissant sa femme et sa fille avec cet héritage que son frère, M. Planter, convoite avidement. M. Planter est aidé dans son projet de main basse sur les terres de son défunt frère par des politiques du coin, notamment la député Jean Baptiste. Cependant Enanga, la fille du défunt dont le caractère affirmé tranche avec la torpeur de sa maman, décide de se battre pour ne pas se faire voler l’héritage de son père. Mais Enanga et ses principaux adversaires, parmi lesquels Emerencia, la femme de son oncle Planter, sont loin de s’imaginer l’issue de l’intrigue qu’ils ont eux-mêmes fomentée. Les enjeux de la plantation de Planter dépassent en effet de loin la dispute autour d’un héritage. 
Pour autant, le twist final, qui a émerveillé le public venu nombreux à la salle Sita Bella de Yaoundé vendredi 7 octobre pour la projection, est loin d’être le moment de ce film. « The Planters Plantation » est en effet une fresque qui prend soin de chaque détail et où chaque scène est un moment unique. C’est par exemple le cas de cette belle mise en scène de l’hommage des ouvriers au mome...

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