« Nous restons à l’écoute de ces populations »

Tchombaï Ibrahi, sous-préfet de l’arrondissement de Logone-Birni.

Monsieur le sous-préfet, un an après le conflit intercommunautaire entre Mousgoums et Arabes Choas, quelle est la situation aujourd’hui dans votre territoire ?
A mon appréciation, la situation est relativement apaisée. Il s’est agi d’un affrontement entre deux communautés, voire trois, qui peuplent cet arrondissement au sujet des activités socio-professionnelles que nous connaissons tous : la pêche, l’élevage et l’agriculture. Ces trois acteurs se sont livré une bataille sans merci et on a enregistré des dégâts aussi bien humains que matériels. Les pouvoirs publics, sous l’impulsion du chef de l’Etat, n’ont pas tardé à prendre des mesures fortes et ramener la sécurité et l’ordre public qui ont été perturbés. 

Qu’est-ce qui a été concrètement fait pour que le calme revienne ?
Pour ne citer que quelques mesures, il s’agit des bouclages, suivis de sensibilisations afin de ramener la confiance chez les populations pour que les déplacés et les réfugiés puissent retrouver leur terroir. Il faut noter qu’on avait aussi enregistré des réfugiés du côté du Tchad voisin. En collaboration avec le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés, un travail sérieux a été abattu à ce niveau. A ce jour l’arrondissement vit dans un calme relatif. Tous les déplacés internes, aujourd’hui retournés, vaquent paisiblement à leurs activités, ceci grâce aux appuis multiformes de l’Etat et ses partenaires tels que le HCR, le CICR qui leur ont apporté des appuis substantiels dans leur réinstallation. Pour l’instant les pêcheurs, les éleveurs, les agriculteurs sont rassurés et mènent paisiblement leurs activités. C’est vrai qu’en matière de maintien de l’ordre, nous restons toujours très prudents. Mais à ce jour, il n’y a aucune inquiétude et nous restons à l’écoute de ces populations et nous sommes prompts à intervenir en temps que de besoin. 

L’accès à l’eau est l’élément qui a déclenché le conflit. Qu’est-ce qui est fait pour que cette situation ne se répète plus ?
Plusieurs actions ont été menées pour limiter au maximum les problèmes qui naissaient autour de cette ressource naturelle. Il y a eu le traçage ou dématérialisation des pistes à bétail, le dégagement de certains encombrements et la libération des espaces pastoraux dédiés à l’élevage, aux pâturages. De même, nous procédons régulièrement à la sensibilisation des pêcheurs sur le...

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