Changements climatiques : alerte contre un suicide collectif

Après la cérémonie d’ouverture dimanche dernier à Charm-el-Cheikh en Egypte, la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP 27) s’est poursuivie hier avec le début des négociations. Pas moins de 110 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à ce rendez-vous dont l’objectif principal est d’amener les grands pollueurs à respecter leurs engagements et de mettre un terme aux promesses non-tenues, dans le but d’espérer limiter le réchauffement climatique à +1,5°C, tel que fixé par l’Accord de paris en 2015. Surtout quand on sait qu’il n’y a pas longtemps, l’Organisation des Nations unies (ONU) a mis en garde la planète sur le risque d’un réchauffement à +2,6°C, voire 2,8°C d’ici la fin du siècle, si rien n’est fait.  Le principal enjeu des présentes assises étant de faire payer aux pays riches pour les « pertes et dommages » subis par les pays en développement, principales victimes des conséquences inévitables des changements climatiques.
Au regard de l’urgence de la situation, le secrétaire général de l’Onu a tenu à mettre en garde l’humanité qui, d’après lui, doit « coopérer ou périr ». Hier, au cours de son intervention, Antonio Guterres a invité la planète à faire un choix entre « la solidarité » ou « un suicide collectif ». « C’est soit un Pacte de solidarité climatique, soit un Pacte de suicide collectif », a-t-il indiqué. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, qui s’est également offusqué de la situation actuelle, a surtout regretté que « le monde aujourd’hui est devenu une terre de souffrance ». Malheureusement, après deux jours de travaux, plusieurs dirigeants des pays industrialisés, décriés comme grands pollueurs, brillent par leur absence au rendez-vous de Charm-el-Cheikh. 
Les présidents chinois, Xi Jinping et russe, Vladimir Poutine, n’ont pas effectué le déplacement de la cité...