Acquisitions des compétences : le nouveau visage de la maternelle

Après l’adoption de nouveaux curricula en 2018, la communauté éducative semble encore chercher ses marques.


En 2021, le Cameroun enregistrait 564 891 élèves inscrits dans les écoles maternelles. Il y en a au total 11 485 selon les données du ministère de l’Education de base (Minedub). Près de cinq ans après l’adoption de nouveaux curricula pour l’éducation de base en 2018, la compréhension ne semble pas faire l’unanimité pour tous. Certains parents ne voient pas clair avec la nouvelle approche. Des enseignants allient, au mieux, créativité et respect des axes d’enseignement définis. Et puis, il y a au milieu les tout-petits. Ces apprenants à la découverte d’un nouvel environnement plus rythmé, mieux encadré et avec des règles à respecter pour se bâtir en tant qu’humain compétent. Pendant trois jours, du 26 au 28 octobre 2022 à Yaoundé, des enseignants ont confronté leurs pratiques et abordé les challenges actuels de leur profession, dans le cadre du 3e Congrès international des écoles maternelles.
Considérée comme une étape essentielle du parcours des élèves, l’école maternelle a des missions qui se résument en trois objectifs : scolariser, socialiser et enfin, faire apprendre et exercer. Elle doit donc donner envie aux enfants d’aller à l’école pour apprendre, affirmer, épanouir leur personnalité et les préparer aux apprentissages futurs. Le ludique n’est pas en reste pour l’acquisition de ces compétences. Ces activités vont permettre à l’enfant d’apprendre, réfléchir et vivre avec les autres. Avec ses sous-systèmes d’enseignement francophone et anglophone, le Cameroun décline ces objectifs en cinq domaines principaux d’apprentissage. A savoir : Langue et communication ; éveil scientifique ; vie courante ; création artistique et activités manuelles ; et enfin, motricité générale. Sauf que certains ont encore du mal à capter ce découpage qui constitue désormais le cursus de l’enfant au cycle maternel.
Côté parents, les plaintes vont dans le sens de la surcharge de leurs tout-petits, désormais astreints à un rythme de travail aussi contraignant que les aînés du prima...

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