Promotion de la paix : la part des médias confessionnels

En situation de crise ou de conflit, il y a, en première ligne, les forces de l’armée. Il y a aussi, les leaders religieux. La place de la religion n’est donc pas négligeable pour assainir le climat dans ces situations. C’est par ce bout que le Conseil national de la Communication (CNC) entend apporter sa contribution à ce défi. Pour cela, l’instance cible les professionnels des médias confessionnels. Hier, la quarantaine venue des quatre coins du pays et de différentes obédiences religieuses, a reçu des rudiments pour améliorer la pratique professionnelle au quotidien en vue de promouvoir la paix. Pour Joseph Chebonkeng Kalabubse, président du CNC, « les communicateurs confessionnels touchent les cœurs de leurs auditeurs et de ceux qui les regardent ou lisent. Si le message véhiculé à travers les médias confessionnels sont apaisants, cela va toucher davantage les cœurs. Nous sommes à un stade de notre histoire où nous avons besoin de messages apaisants. » Avant de relever : « En tant que régulateur, nous appelons les communicateurs confessionnels à être vigilants parce que la plupart d’entre eux ne savent peut-être pas l’impact de ce qu’ils font et comment ils doivent le faire. »
Pour comprendre cet essentiel, plusieurs sujets ont été abordés. D’abord, l’Eglise comme vecteur de paix et de cohésion sociale. Pour cet exposé, le révérend Libom Li Likeng, pasteur, a relevé le caractère dangereux du racisme, du tribalisme et du repli identitaire qui menacent la paix sociale. « L’Eglise doit être un modèle d’éducation, car elle contribue à la cure d’âme », dira-t-il. Père Humphrey Tatah Mbuy de la Conférence épiscopale du Cameroun va marteler l’importance de la justice comme élément central pour la promotion de la paix. Côté professionnels expérimentés, Samson Websi est revenu sur le concept de communication de crise et des approches pour la mettre en œuvre en situation de conflit, tandis que Gemnda Buinda a rappelé les éléments ...