Corruption en 2021 : l’Etat a perdu près de 44 milliards de F
- Par Lucien BODO
- 11 nov. 2022 11:01
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D’après le 11e Rapport annuel de la Commission nationale anti-corruption publié hier, le préjudice financier enregistré au terme des enquêtes s’est accru de plus de 26,3 milliards de F, par rapport à l’édition précédente.
La corruption continue de faire subir un énorme préjudice à l’Etat. La preuve, en 2021, les pertes enregistrées culminent à 43,9 milliards de F. Ce montant représente une hausse de 26,3 milliards de F par rapport à 2020. C’est l’information majeure qui ressort du 11e Rapport annuel sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Le document a été présenté par la Commission nationale anti-corruption (Conac) hier 10 novembre à Yaoundé. Le préjudice financier subi par l’Etat provient des enquêtes de la Conac, des décisions du Tribunal criminel spécial et des débets du Conseil de discipline budgétaire et financière. Le document de 234 pages découle aussi de l’exploitation de 96 contributions externes contre 67 pour la précédente. Ces contributions proviennent, entre autres, des institutions de contrôle, des tribunaux, des ministères, des entreprises publiques et privées, des collectivités territoriales décentralisées et des organisations de la société civile. Dans le même temps, plusieurs administrations n’ont pas répondu aux demandes d’informations qui leur ont été adressées. « Au titre des innovations, il convient de relever, pour s’en féliciter, que six entreprises privées exerçant dans le champ des industries extractives ont contribué à l’élaboration du rapport », a déclaré le président de la Conac, le Rév. Dr Dieudonné Massi Gams.
Sur un autre plan, 6 705 dénonciations ont été enregistrées. Le rapport révèle que la corruption est particulièrement décriée dans les secteurs de l’administration territoriale, les collectivités territoriales décentralisées, le commerce, les domaines et affaires foncières, l’éducation, les finances, etc. Sur les pratiques les plus dénoncées, l’on peut noter le monnayage de la signature de certaines autorités administratives et municipales, l’arnaque des automobilistes, l’exigence de « pourcentages » pour le paiement des factures, la partialité dans les décisions rendues par certains magistrats, etc. A ...
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