Recommandations de Pretoria : désarmement, aide humanitaire en priorité

Telles sont les priorités. Chaque partie devrait montrer sa bonne volonté dans le respect des engagements.

« Les deux parties au conflit se sont formellement mises d'accord sur une cessation des hostilités, ainsi que sur un désarmement méthodique, ordonné, en douceur et coordonné », a annoncé le haut représentant de l'Union africaine (UA) pour la Corne de l'Afrique, l'ex-président nigérian, Olusegun Obasanjo, médiateur en chef. L’accord prévoit aussi un rétablissement de l'ordre public au Tigré, une reprise des services, un accès sans entraves des fournitures humanitaires, la protection des civils, entre autres. « Ce moment n'est pas la fin du processus de paix, mais son début. La mise en œuvre de l'accord signé aujourd'hui est essentielle », a précisé Olusegun Obasanjo. 
Les détails des dispositions de l'accord et sa mise en œuvre n'ont pas été dévoilés dans l'immédiat. Les médiateurs n'ont pas non plus indiqué ce que prévoit le document concernant les autres acteurs au conflit, particulièrement l'Erythrée qui soutient l'armée fédérale éthiopienne au Tigré qui lui est frontalier. Membre du groupe des négociateurs, l'ex-président kényan, Uhuru Kenyatta, a averti que « beaucoup reste à faire. La confiance doit se construire. Le diable se nichera dans les détails », avant d’espérer que les parties tiennent parole. Dans un message de remerciements aux médiateurs de l'UA, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a pris l’engagement de mettre en œuvre les recommandations issues de ces pourparlers. 
Cet accord montre « la volonté des deux parties de laisser le passé derrière elles », s’est réjoui Getachew Reda, chef de la délégation du TPLF. Lundi 7 novembre, c’est-à-dire cinq jours après la signature de l’accord de Pretoria, les protagonistes se sont déportés à Nairobi pour s’accorder sur les modalit...

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