Affaire des jumeaux pendus : la maison à problème reste fermée

Au lieudit « Quartier Vampire » à PK 10, rares sont les voisins qui s’ouvrent sur le sujet.

Des couches de feuilles mortes jonchent la cour et un côté de la maison non crépie. La porte centrale et les fenêtres, toutes en métal, sont fermées. L’ensemble donne une nette impression d’abandon, renforcée par des langues de moisissure, çà et là sur la façade de la demeure. Nous sommes dans un bas-fond du lieudit « Quartier Vampire » à PK 10, à environ dix minutes de marche du lycée bilingue du Génie militaire, dans l’arrondissement de Douala III.
« Je ne sais pas », déclare une jeune femme tout à sa lessive, quand le reporter de CT l’interroge sur la pendaison des jumeaux survenue ici, et dont votre journal a fait écho dans son édition du mardi 15 novembre 2022. Il s’est quand même trouvé un riverain prêt à délivrer des informations, source supplémentaire sur le sujet.
« Les gens ont peur de parler parce qu’ils craignent une éventuelle convocation au tribunal pour témoigner, vu la nature de l’affaire », explique Rigobert Zanga, habitant de longue date du quartier, notable à la « Chefferie Génie militaire », et proche de la famille des jumeaux disparus, Luc et Jude Makam. « L’aîné du père des jumeaux, qui s’appelait Njoulè Malong, fut le mari de ma défunte sœur, Marie Mengue », indique Rigobert Zanga. L’homme, peintre en bâtiment, confirme les informations publiées mardi par CT et en donne d’autres.
« Les enfants, qui n’avaient pas fait de longues études, avaient résolu d’aller s’installer dans leur village au Nord-Makombe [département du Nkam, Ndlr], où ils faisaient les champs. De temps en temps, ils venaient prendre l’argent de la location de la maison laissée par leur père », explique-t-il. Survient alors l’épisode de l’autre oncle paternel, celui qui a vendu la maison de son frère disparu, disant aux jumeaux qu’il la lui avait achetée peu avant son décès. « Quand ils ont eu la confirmation que leur oncle avait vendu la maison, ils ont jugé cela inadmissible. La dernière fois qu’ils sont venus, ils ont trouvé des cadenas, et leurs locataires étaient déjà partis », ajoute notre source. Le témoignage se poursuit jusqu’au suicide, que M. Zanga attribue au tempérament des jumeaux.
La demeure étant passablement ancienne, s...

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