Nyalla : soupçonnée d’avoir « attaché » tout un quartier

Sarah N., la soixantaine, a été interpellée après la découverte de cadenas enterrés devant sa concession et dans des sacs de sel et de riz qu’elle détaillait.


Au petit carrefour après le Centre médical d’arrondissement de Nyalla (Douala III), non loin d’une alimentation baptisée « Chez Ronaldo », les restes calcinés de l’échoppe de Sarah N. sont encore visibles. L’odorat exercé peut même percevoir des relents de brûlé. Les faits se sont pourtant déroulés il y a plusieurs jours, du samedi 19 au dimanche 20 novembre.
« Je suis allée au marché de Nyalla ‘’Château’’ ce samedi-là pour mes achats, et la pluie m’y a bloquée. A mon retour, au moment d’entrer chez moi, mes deux enfants, 7 et 8 ans, à l’extérieur, m’ont dit de ne pas passer par le couloir habituel », témoigne Mermoze T., locataire et voisine d’échoppe de « Mama » Sarah. Ce contre quoi ses enfants veulent la protéger, c’est un amas de cadenas fermés, attachés avec du tissu rouge et des cauris. Le tout était enterré sous un morceau de parpaing, mais un torrent, né de la pluie de ce samedi, a dévoilé l’ensemble.
La découverte fait accourir le voisinage. « C’est un chemin par lequel presque tout le monde passe », explique Mermoze, qui confie que des riverains ont rappliqué avec du sel et de l’eau supposément bénite pour asperger l’amas suspect, non sans y ajouter des prières : « Si quelqu’un a attaché ma vie, que ce soit annulé ! ». A ce moment, Sarah N. est à son échoppe, à quelques minutes de marche. Un locataire monte l’interpeller. La dame nie toute responsabilité, arguant que ces choses peuvent avoir été enterrées par n’importe qui. La tension monte. Un attroupement se forme. 
Menacée par des jeunes du quartier, Sarah N. finit par quitter son comptoir pour son domicile, reconnaissant en chemin que c’est bien son œuvre que le torrent a d...

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