« La résilience des populations est à féliciter »

Quels sont les sujets au cœur de cette rencontre de la Commission du Bassin du lac Tchad ? 
Ils sont nombreux. Il y a par exemple le problème du changement climatique qui doit être discuté, tout comme celui relatif à la paix et la sécurité. Il va falloir remettre les bases de la sécurité et résoudre le problème de développement. Vous n’ignorez pas que le chef de l'Etat a décidé d'une cagnotte de 1600 milliards de F pour la reconstruction de tous les dégâts causés depuis 10 ans par Boko Haram. Bien évidemment, des recommandations et résolutions seront prises et soumises à l’attention des chefs d'Etat qui vont les examiner et donner des orientations. 
Quelle est la situation sur le terrain actuellement ?
La situation sur le terrain n'est un secret pour personne. La sécurité s'est améliorée du côté du Cameroun et pour l'ensemble des pays du bassin du lac Tchad. Boko Haram bat de l'aile. Les attaques que nous avons maintenant sont des actes de prédation tout simplement. Mais, les questions cruciales dont j'ai parlé plus haut, notamment le changement climatique, est une donnée incontournable. Tout comme l'insécurité transfrontalière. Il y a encore des poches ici et là, notamment dans le bassin du lac Tchad. Il faut une synergie pour aller déloger ces hors-la-loi. Au niveau du lac lui-même, les eaux remontent. Il y a des accords qui sont en vue. Je crois que ce dossier est en bonne voie. 
Comment se manifeste la résilience déclarée des populations ?
Les populations ont beaucoup contribué au succès et à l'embellie que nous connaissons. Au Cameroun particulièrement, les comités de vigilance ont été mis sur pied et ont travaillé durement aux côtés de nos forces de défense et de sécurité. Les écoles ont été rouvertes, les dispensaires aussi. Les agriculteurs ont été appuyés. Chacun rentre présentement dan...