Loi de Finances 2023 : l’Assemblée nationale donne son quitus

Il a fallu près de trois heures à l’honorable Edgard Ndongo Eteme pour dérouler le volumineux rapport bilingue de la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale. Après une semaine d’audition des membres du gouvernement, les commissaires ont demandé à la Chambre entière d’adopter le projet de loi de finances pour l’exercice 2023. C’était le 4 décembre au cours d’une séance plénière présidée par Cavaye Yeguie Djibril, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Après des travaux qui se sont achevés vers 1h au petit matin du 5 décembre, la représentation nationale a validé la proposition de budget de 6 345,1 milliards de F, soit une hausse de près de 265 milliards de F par rapport au budget de l’exercice 2022. L’adoption du projet de loi de finances a été précédée par la discussion générale au cours de laquelle les députés ont souhaité avoir des explications supplémentaires concernant le prix des timbres fiscaux et autonomes, le dépôt tardif du projet de loi de finances par le gouvernement, des prévisions macro-économiques, la réalisation de certains projets, etc. Des préoccupations auxquelles une quinzaine de membres du gouvernement, parmi lesquels le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, ont apporté des réponses.
Le projet de loi de finances prévoit plusieurs mesures incitatives concernant la promotion de la politique de l’import substitution. Ainsi, les entreprises des secteurs de la production agricole, de l’élevage et de la pêche bénéficient de nombreux avantages à l’instar de la dispense des charges fiscales et patronales sur les salaires versés aux ouvriers agricoles saisonniers ; l’exonération de la TVA sur l’achat des pesticides, des engrais et des intrants, ainsi que des équipements et matériels de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche ; l’exo...