« Une organisation quasi parfaite de la CAN »

Après de nombreuses péripéties, le Cameroun a finalement organisé la Coupe d’Afrique des nations de football seniors cette année. Quel bilan ? 
La CAN tenue au Cameroun en 2022 a été particulièrement rude du fait que le pays a acquis l’organisation sur un format de 16 équipes, puis finalement 24 équipes de six groupes. Après un glissement de date, le Cameroun a réussi une organisation quasi parfaite. La cérémonie d’ouverture a reçu l’éloge mondial et est classée parmi les meilleurs événements sportifs organisés ces dernières années en Afrique. Le slogan « Ma can est sucrée » a été largement partagé dans l’espace sportif et culturel. En obtenant la troisième place, le Cameroun a confirmé qu’il reste parmi les leaders et surtout que toutes les nations se perfectionnent chaque jour davantage.  
Quelles retombées est-on en droit d’en attendre pour le mouvement sportif camerounais ? Au-delà de l’important acquis infrastructurel, il y a aussi les effets d’entraînement. Nous avons observé la multiplication des centres d’entraînement et des écoles de sport, l’engouement des jeunes à la pratique et le besoin pressant des parents à envoyer leurs progénitures dans le secteur du sport. Il y a aussi l’apparition d’un nouveau tissu économique par le développement des activités et de petits métiers autour du sport. Des formations de jeunes au volontariat et au bénévolat sportifs ont aussi lieu. Toute ceci constitue un tissu réel à pérenniser pour un soubassement de l’économie du sport.  

Au lendemain de la CAN, le chef de l’Etat a créé l’Office national des infrastructures et équipements sportifs. Comment voyez-vous l’apport d’un tel établissement dans la gestion des infrastructures sportives ? 
La création de l’ONIES par le chef de l’Etat est un des meilleurs cadeaux à la jeunesse sportive. C’est l’occasion pour nous, acteurs du mouvement sportif, d’exprimer notre profonde gratitude. Le gigantesque parc infrastructurel sportif devrait être géré et bien exploité. Des expériences fâcheuses sont vécues à certains endroits du monde. L’Office devrait être activé le plus tôt possible pour proposer au gouvernement un plan d’exploitation des espaces et surtout un programme de mutation du Cameroun en technopole de développement de l’industrie du sport.  Il pourra alors consolider la thèse du sport comme vecteur de développement économique. 

Le renouvellement des organes dirigeants dans les fédérations sportives est enfin relancé. Malheureusement, ces opérations ne se déroul...