Ordre national des médecins : l’élection de la discorde

Avec le report du rendez-vous du 18 janvier, par le ministre de la Santé publique, le feuilleton à rebondissements entame un nouvel épisode.

Le sujet anime les débats dans les médias, plateformes numériques et chaumières. Et chacun a sa grille de lecture des remous qui agitent l’organisation du scrutin de la corporation des médecins depuis une vingtaine de jours. Ainsi donc, après le rendez-vous manqué du 29 décembre dernier, l’Assemblée générale élective de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), prévue ce 18 janvier, vient à nouveau d’être renvoyée à une date ultérieure. L’information a été publiée par le ministre de la Santé publique (Minsanté) à travers un tweet, à deux jours du scrutin. « Je voudrais porter à l’attention de tous les médecins que les élections au sein des organes de l’Ordre national des médecins du Cameroun sont renvoyées sine die. J’exhorte cependant les uns et les autres à demeurer mobilisés et déterminés, pour construire un Ordre fort et viable », a écrit Dr Manaouda Malachie. Diffusée le 16 janvier à 19h26, cette annonce du Minsanté a été relayée et retweetée de milliers de fois, en l’espace de quelques minutes, suscitant au passage des réactions des électeurs.   
La décision survient au lendemain de la lettre du Pr. Aimé Bonny, médecin cardiologue Camerounais basé en France, adressée au président de la République dénonçant ainsi : « Le passage en force orchestré pour l’élection du bureau de l’Ordre des médecins […], fragilisant davantage le vivre ensemble au Cameroun ». Correspondance suivie de l’assignation en référé d’heure à heure aux fins de la suspension de la tenue de l’Assemblée générale élective de l’ONMC du 18 janvier. Initiée le 11 janvier par le candidat Dr Théodore Hyacinthe Manga, la procédure judiciaire mettait tout aussi en cause l’action du Minsanté dans ce dossier. Ici, il est reproché au ministre d’avoir posé un ensemble d’actes irréguliers dans le processus électoral sans fondement juridique et sans qualité, en lieu et place du président actuel de l’Assemblée générale et du commissaire aux comptes de l’ONMC. Même l’organisation technique et logistique du scrutin du 18 janvier par Elecam a été rejetée par cinq candidats. Les docteurs Olga Bassong, Rodolphe Fonkoua, Théodore Hyacinthe Manga, Claude Bernard Kamta Ngui et Berthelot Zambo ont, à travers une correspondance le 13 janvier, saisi le directeur général d’Elections Cameroon. Lettre dans laquelle ces candidats ont c...

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