Insécurité dans l’Adamaoua : le gouverneur à Mbé

Selon les derniers chiffres enregistrés, si rien n’est fait, l’arrondissement de Mbé pourrait franchir le seuil d’alerte en matière de prise d’otages avec demande de rançon dans les jours à venir. En l’espace d’un mois seulement, cette localité située dans le département de la Vina, à l’entrée nord de la région de l’Adamaoua, est devenue la cible des preneurs d’otages et de voleurs de bétail. Les derniers cas d’enlèvement remontent dans la nuit du 10 au 11 décembre 2022, dans la localité de Wouro Kessoum où trois personnes ont été enlevées. Quelques jours plus tard, c’est-à-dire du 20 au 21 décembre, un éleveur a été enlevé au village Nové et du 3 au 4 janvier 2013, dans le village Ngaoudjom, deux autres hommes ont été enlevés. A en croire les victimes, le mode opératoire des malfrats consiste à faire irruption dans les ménages entre 23h et 3 h du matin. Les ravisseurs font usage d’armes à feu pour effrayer les victimes et le voisinage. Après avoir pris la fuite avec les otages, les ravisseurs utilisent les moyens de communication téléphonique pour exiger de fortes rançons auprès des parents sous peine d’exécution des personnes enlevées. « Cela a repris avec le retour de la saison sèche, période favorable à la transhumance », a laissé entendre le lamido de Mbé, Baba Jean Albert.
Conscientes de cette situation, les autorités de la région ont tôt fait de prendre le taureau par les cornes. Depuis quelques jours les forces spéciales ont été mobilisées dans les zones de prédilection des preneurs d’otages pour traquer ces malfrats. Par ailleurs, pour mettre davantage les populations en éveil et les rassu...