Désordre urbain à Yaoundé : le dernier avertissement du préfet

« Le respect des zones interdites est non négociable. » Mercredi à l’hôtel de ville de Yaoundé, Emmanuel Mariel Djikdent, préfet du Mfoundi est allé droit au but. Le désordre urbain n’a que trop duré et il est temps de monter en puissance en terme de sanctions. Mais avant de frapper les contrevenants, le préfet a une fois de plus invité les présidents des syndicats des transporteurs urbains, les tenanciers de débits de boissons et les vendeurs à la sauvette autour d’une même table, pour une énième sensibilisation avant les sanctions. 
Au cours de la première réunion trimestrielle du Comité de discipline et du bon ordre urbain, Emmanuel Mariel Djikdent a indiqué qu’il est question de leur rappeler que les sanctions vont monter d’un cran. Les conducteurs de motos-taxis saisies dans les zones interdites : Poste centrale, Rond-point primature, axe du Palais de l’Unité, Bastos etc., seront sanctionnés. Les débits de boissons en marge de la réglementation n’auront plus de raison de fonctionner. « Lors de la réunion du 7 juin 2022, les présidents des syndicats avaient sollicité un temps pour sensibiliser leurs membres et ce temps, ils l’ont eu suffisamment », a martelé le préfet. 
D’après Luc Messi Atangana, maire de la ville de Yaoundé, près de 2000 motos ont déjà été mises en fourrière et vendues aux enchères pour non-respect des zones de circulation. La municipalité a juste un peu levé le pied pour éduquer une fois de plus. Alors que certains ne veulent plus entendre parler de sensibilisation, le magistrat municipal a proposé au préfet du Mfoundi qu’il accorde trois mois aux « benskiners », afin qu’ils aient leur immatriculation, permettant de les identifier. « Cette immatriculation devra être faite au ministère des Transports seulement. Aucune mairie n’est comp&...