RDC : le pape appelle à la stabilité

La deuxième journée de la visite du pape François en République démocratique du Congo (RDC) a été marquée par une messe dite hier à l’aéroport de Ndolo à Kinshasa. Devant plus d’un million de fidèles, dont le président Félix Tshisekedi et son épouse Denise Nyakeru, le chef de l’église catholique a, dans son homélie, invité les Congolais à mettre un terme à la violence, aux divisions qui mettent à mal ce vaste pays et à faire la paix.  Dans son sermon, le Saint-Père a rappelé à son auditoire que « lorsque nous sommes sur le point de sombrer, le Seigneur nous relève quand nous touchons le fond ». « C’est pourquoi nous qui appartenons à Jésus, nous ne pouvons pas laisser la tristesse l’emporter sur nous, nous ne pouvons pas laisser la résignation et le fatalisme s’installer », a-t-il poursuivi.
Mais, la veille au cours d’un entretien avec le président Félix Tshisekedi au palais de la Nation, le pape François a, dans un discours poignant, dénoncé les multinationales et autres puissances étrangères dont l’action prédatrice spolie les immenses richesses et maintient ce pays dans d’interminables crises. « Ce pays, largement pillé, ne parvient donc pas à profiter suffisamment de ses immenses ressources : on en est arrivé au paradoxe que les fruits de sa terre le rendent “étranger” à ses habitants. Le poison de la cupidité a ensanglanté ses diamants. C’est un drame devant lequel le monde économiquement plus avancé ferme souvent les yeux, les oreilles et la bouche. Mais ce pays et ce continent méritent d’être respectés et écoutés. Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l&rsqu...