Fièvre hémorragique en zone frontalière : le Sud en alerte maximale

Les autorités sanitaires du Sud sont formelles : « À ce jour, aucun cas de fièvre hémorragique n’a encore été décelé et déclaré dans la région et, partant, sur l’ensemble du territoire national. » Ce constat fait ne saurait être considéré comme un laurier sur lequel on dormirait, mais plutôt comme un appel à la vigilance lancé. En effet, le 10 février 2023, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, dans un communiqué de presse,  informe l’opinion publique de la survenue depuis quelques semaines de plusieurs décès inexpliqués dans certains villages de la province de Kie-Ntem, en Guinée équatoriale, limitrophes aux districts de santé d’Ambam, Kye-Ossi et Olamze au Cameroun. Toutes ces victimes, précise le communiqué, sont décédées « dans un tableau de fièvre hémorragique ». Les personnes exposées à cette maladie présentent ces symptômes : hémorragies nasales, fièvre, douleurs articulaires et bien d’autres signes. Et la mort dans ces cas survient au bout de quelques heures seulement.
La situation appelle prudence et vigilance. Voilà pourquoi des mesures sanitaires ont été renforcées dans les districts de santé limitrophes de la province impactée à la demande du Minsanté. On dénombre au niveau administratif, la restriction des mouvements des populations, avec l'appui des autorités des forces de maintien de l’ordre ; le renforcement de la surveillance épidémiologique au niveau des postes de santé aux frontières et de toutes les formations sanitaires ; l’activation du système de gestion des incidents et mobilisation des équipes d'interventions rapides multisectorielles conduites par le Minsanté et les experts de l’OMS pour investigations approfondies ; et, bien entendu, la sensibilisation des popula...