Médicaments de la rue : comme un poison lent

Ces produits peuvent entrainer des insuffisances rénales, hépatiques, des intoxications, la cirrhose de foie ou des cancers.

72 000 à 169 000 enfants décèdent chaque année d’une pneumonie traitée avec des antibiotiques de qualité inférieure ou falsifiés, selon les chercheurs de la Faculté d’Edimbourg en Écosse. De la même façon, la London School of Hygiene and Tropical Medicine a estimé que les antipaludiques de qualité inférieure ou falsifiés seraient responsables de 116 000 décès supplémentaires chaque année. Principal responsable : le médicament de la rue. Ces produits sont reconnus très dangereux pour la santé et peuvent entraîner la mort. « Le médicament de la rue est un fléau, un grave problème de santé publique. Car, une population mal soignée, ne pourra jamais atteindre l’émergence en 2035 », souligne le Dr Franck Nana, président de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC). 
Selon les experts de la santé, les médicaments de la rue sont sans principes actifs et comportent des molécules sous-dosées ou dégradées. Ils sont susceptibles de prolonger la maladie et d’augmenter le nombre de décès. Ils deviennent un réel poison dès lors que les règles de stockage et de conservation ne sont pas respectées. Au marché informel, les médicaments qui sont vendus sur des comptoirs de fortune et parfois dans des magasins d’alimentation échappent ainsi à toute traçabilité et au contrôle de qualité. Leur provenance, leur état de conservation, le manque de formation des vendeurs exposent les consommateurs à un risque mortel.  Les médicaments sous-dosés, mal dosés ou mal conservés causent plusieurs effets indésirables au-delà des inconvénients des médicaments classiques. Ils causent avec une gravité extrême des insuffisances rénales, hépatiques, des intoxications, ou encore, la cirrhose de foie. En plus d&rsqu...

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