Parlement : une rentrée particulière

Députés et sénateurs reprennent le chemin du Palais des congrès de Yaoundé ce vendredi 3 mars, dans le cadre de la première session ordinaire de l’année législative 2023.  Cette rentrée parlementaire se déroule dans un contexte particulier, notamment au niveau du Sénat. Les sénateurs se réunissent en effet alors que la campagne électorale, en prélude à l’élection prévue le 12 mars prochain pour le renouvellement de leur mandat, bat son plein. Beaucoup parmi ceux en poste sont d’ailleurs concernés par cette bataille politique puisqu’ils sont candidats. Ce cas de figure avait déjà été observé en 2018, en de pareille circonstance. Alors que les partis politiques se déployaient sur le terrain pour la conquête des 70 sièges en jeu par voie élective, la Chambre débutait ses travaux sous la présidence du bureau d’âge. 
C’est également le bureau d’âge qui sera à la manœuvre comme à chaque rentrée de mars, tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale, même s’il n’est pas autorisé à organiser de débat. La priorité sera plutôt accordée à la mise en place du bureau définitif de chaque Chambre, ainsi que le dispose la Constitution, en ses articles 16 alinéa 2, en ce qui concerne l’Assemblée nationale, et 21 alinéa 2 pour ce qui est du Sénat. Pour cette dernière institution, la session de mars s’ouvre au moment où, sous l’impulsion du président Marcel Niat Njifenji, des progrès ont été réalisés concernant la situation administrative du personnel. De nouveaux responsables ont d’ailleurs été nommés dans ce cadre en février dernier pour impulser une nouvelle dynamique à l’administration du Sénat.
Au plan socio-politique et économique, le Parlement se réunit après que le gouvernement a p...